MALI – CEDEAO : Se dirige-t-on vers un dégel ?

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Ce vendredi 25 mars, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao se réunit à Accra en session extraordinaire sur la situation politique au Mali. Le Colonel Assimi Goïta a été invité à participer à cette rencontre des dirigeants ouest-africains.

Une invitation toutefois déclinée par le président de la transition du Mali. Les autorités maliennes ont préféré l’option d’envoyer une délégation composée de ministres. Mais selon le ministre malien des Affaires étrangères, cette délégation n’est plus nécessaire car la session se tient entre chefs d’État. Cela ne signifie pas que le Mali ne sera pas représenté.

Le Colonel Assimi Goïta peut bel et bien prendre part aux travaux par visioconférence. La proposition a été formulée par Bamako et rien n’indique pour l’instant qu’il est rejeté. Le temps n’est plus au durcissement de ton ! Tout porte à croire que l’heure du dégel a sonné pour ne pas dire que le Mali se dirige vers la fin de son isolement. 

Plusieurs facteurs militent pour cette évolution du bras de fer entre la Cedeao et ce pays membre. 
Avant la visite de Goodluck Jonathan au Mali en sa qualité de médiateur désigné de la Cedeao, le président en exercice de l’Union africaine a exprimé son souhait de voir la crise malienne trouver une solution négociée.

À cet effet, Macky Sall s’est entretenu avec le Colonel Assimi Goïta. Certes, le séjour de l’ancien président nigérian au Mali n’a pas été concluant. Cependant, le dialogue n’a pas été rompu. Le comité local a reçu instruction de poursuivre les discussions avec les militaires en vue de trouver un accord. 

Un autre fait remarquable est à noter dans l’invitation adressée par la Commission de la Cedeao au Colonel Assimi Goïta via le ministère des Affaires étrangères. Le militaire s’est vu accorder tous les égards par l’institution sous-régionale qui a pourtant suspendu le Mali de ses instances. 

Coïncidence ou non, à la veille de la tenue du sommet des chefs d’État, la Cour de justice de l’Uemoa a demandé le sursis à l’exécution des sanctions prononcées par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Pour les avocats de l’État malien, « cette décision de la Cour, qui est insusceptible de recours, signifie que la Haute juridiction ordonne la suspension immédiate des sanctions susvisées. » Du fait de ces sanctions, le Mali était en défaut de paiement sur le marché financier régional. Mais les choses devraient évoluer dans le bon sens si la Cedeao suit la cadence ce vendredi en levant à son tour, toutes les sanctions économiques. Sauf extraordinaire retournement, c’est ce qui devrait sortir du huis-clos d’Accra… 

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